Eléments de définition
« Le pouvoir d’agir désigne, au sens large, la capacité pour les personnes de maîtriser ce qui est important pour elles, leurs proches, la collectivité à laquelle elles s’identifient » Yann Le Bossé
Dans la vie citoyenne, le pouvoir d’agir désigne la possibilité pour les citoyens d’être acteurs des transformations de la société c’est-à-dire :
la possibilité de comprendre les systèmes en place, le fonctionnement de la démocratie, les questions sociales (leurs causes, conséquences, leviers qu’on peut activer pour transformer les choses, etc), autrement appelée conscientisation ;
la possibilité de s’organiser pour mettre en place des actions en réponse aux problèmes et priorités qu’ils identifient, autrement appelée auto-organisation ;
la possibilité de peser sur les décisions et politiques publiques qui les concernent, autrement appelée influence ou capacité de négociation.
Les démarches se réclamant du pouvoir d’agir sont diverses, mais quelles que soient leurs formes et méthodes utilisées, ce sont des actions qui partent de ce que vivent les personnes, de ce qui compte pour elles et qui sont maîtrisées par elles (logique « ascendante »).
La notion est donc proche mais différente de la participation. Parfois on a le pouvoir d’agir là où on participe ; mais malheureusement le plus souvent, les espaces de participation offerts ne permettent pas de renforcer son pouvoir d’agir (notamment parce que les sujets ne sont pas ceux qui comptent pour soi et y sont définis par d’autres, parce qu’on ne maîtrise ni les objectifs ni les méthodes, parce qu’on ne participe pas effectivement aux prises de décisions, etc).